Modalités de transmission des Maladies vectorielles à Tiques
Lettre de Richard Haas à l’Etablissement Français du sang de Strasbourg le 25 /1/17
Le 25/1/2017
Monsieur le Directeur de l’EFS de Strasbourg, Dr. Christian Gachet,
Monsieur le Directeur adjoint de l’EFS de Strasbourg, Dr. Frédéric Biget,
Monsieur le secrétaire général Jacques Dreno,
Par l’intermédiaire de l’une de vos collègues des EFS qui a assisté à la dernière réunion plénière avec les hautes autorités sanitaires françaises et la Ministre de la santé, vous avez certainement déjà entendu parler des éventuels problèmes abordés lors de cette réunion concernant la transmission de la maladie de Lyme chronique par voie sanguine.
Alors que la maladie de Lyme « Chronique » est considérée comme une réalité dans d’autres pays dont nos voisins allemands (on parle de 33.500 nouveaux cas par an traités en France contre 100.000 nouveaux cas par an traités en Allemagne sur un nombre total d’environ 1.000.000 malades traités dans ce pays. Ce dernier chiffre date des années 2013-2014) (tiens, le nuage de Tchernobyl s’est encore arrêté à la frontière !!), elle n’est toujours pas reconnue officiellement par l’état français et les autorités sanitaires compétentes.
Par contre d’éminents Professeurs de médecine comme par exemple les Profs. Perronne, les célèbres Montagnier, Horowitz (américain) et une multitude d’autres médecins français et étrangers encore ainsi que des états, reconnaissent cette pathologie et considèrent la « Maladie de Lyme Chronique » comme une terrible maladie et un véritable fléau. Le Prof. Personne n’hésite pas à la qualifier de véritable cochonnerie. En France les malades sont mal diagnostiqués, (souvent internés en psychiatrie…….!! on fait fort chez nous !!) les analyses ne sont pas fiables et les traitements pas toujours ou peu efficaces. Plus embêtant encore : une fois installée dans un organisme, Borrelia Burgdorferi mute et devient invisible pour le système immunitaire de l’hôte, mais aussi pour les tests sanguins ! C’est une véritable bombe à retardement qui se profile au niveau mondial.
Comme vous le voyez, je suis toujours encore vaguement inclus dans le domaine de la santé. De façon épisodique je collabore de temps en temps avec l’association « Lyme sans Frontières » (LSF). Comme ancien collaborateur de votre établissement strasbourgeois, j’estime qu’il est de mon devoir de vous alerter également sur cet épineux sujet d’une éventuelle contamination du sang humain par Borrelia et de sa transmission transfusionnelle probable. Chacun d’entre nous pouvant être porteur mais également asymptomatique. En effet les suspicions d’une éventuelle transmission par transfusion sanguine s’avèrent réelles. Il faut par tous les moyens et le plus rapidement possible prendre toutes les mesures possibles dont on dispose à l’heure actuelle pour éviter un « deuxième scandale du sang contaminé » Je sais que la chose n’est pas facile car les analyses dont on dispose aujourd’hui ne sont pas fiables.
Par contre, compléter largement et approfondir le questionnaire tel qu’il existe actuellement sur le sujet de la maladie de Lyme dont dispose le médecin interrogateur recevant les donneurs me semble être une mesure de « principe de précaution » essentielle, indispensable, urgente et primordiale en attendant mieux car ce questionnaire est actuellement largement incomplet. Pour vous éclairer d’avantage sur la problématique je vous adresse trois fichiers dont une lettre écrite par un malade et adressée aux autorités sanitaires. Elle rassemble en grande partie les différents problèmes qui se posent au niveau de la transmission ainsi que des propositions judicieuses dont vous pourriez vous inspirer pour améliorer la sécurité des donneurs, receveurs et malades. Mieux encore, dans cette lettre un de vos confrères d’un EFS n’hésite pas à en tirer les conclusions de prévention qui s’imposent à lui en excluant à titre définitif certaines personnes soupçonnées atteintes de Lyme qu’elles soient symptomatiques et/ou asymptomatiques.
Je ne vais pas aborder la question pécuniaire qui va également se poser tôt ou tard si l’hypothèse de la transmission transfusionnelle de cette terrible maladie s’avère juste. Mais comme toujours on a le choix entre « Santé et éthique d’un côté ou intérêts et lobbies financiers de l’autre » J’espère que vous ferez le bon choix le moment venu. En attendant prenez les mesures les meilleures possibles.
Comme je pense savoir que vous partagez ma propre éthique, j’espère pouvoir compter sur votre collaboration et votre investissement total sur cette problématique avec l’ensemble des différentes équipes EFS françaises ainsi que les hautes autorités sanitaires et le ministère de la santé. Au nom des malades, des donneurs et des receveurs de transfusions sanguines je vous en remercie d’avance. Nous sommes tous concernés.
Pour faire avancer rapidement cette problématique, Mme Marie-Claude Perrin, présidente de LSF qui est plus informée que moi sur le sujet, se tient également à votre disposition pour de plus amples renseignements.
Très cordialement.
R. Haas.
COPIE pour information à Mme M.Cl. Perrin, Frédéric Quemerais.